Une semaine dans la terrible jungle
- Geoffroy & Claire
- 13 juin 2019
- 4 min de lecture
Après avoir découvert La Paz et la région du lac Titicaca, nous retrouvons nos copains Chris et Shirley pour deux jours à Copacabana. Le dernier soir, pendant le dîner, ils nous parlent de leur prochaine étape : Rurrenabaque et la jungle bolivienne. Singes, caimans, pêche aux piranhas et végétation dense nous séduisent immédiatement. Nous décidons de les suivre pour partager cette aventure avec eux.
Un petit obstacle se dresse entre l'Amazonie et nous : la cordillère des Andes. La route est réputée pour être dangereuse porte le sobriquet de "route de la mort". Pas de glissière de sécurité ni de sandwich triangle, on est tranquille. Après avoir lu les blogs de voyageurs qui aiment romancer leurs aventures et les articles mensuels sur les bus qui chutent de 200 mètres, nous nous couchons avec les genoux qui tremblent.
Dans la réalité des faits, c'est impressionnant mais pas autant que dans notre imagination. Nous avons parcouru la route durant la nuit : en dormant, le précipice n'existe plus.
Nous arrivons dans la ville de Rurrenabaque. Cette ville se situe à côté du parc national Madidi. La revue "National Geographic" le considère comme l’une des plus importantes réserves mondiales de biodiversité de la planète. Le parc national Madidi abrite 867 espèces d’oiseaux, 156 espèces de mammifères, 84 espèces d’amphibiens, 71 espèces de reptiles et 192 espèces de poissons. On y compte également plus de 1.800 espèces de plantes !
Après les nuits glaciales de La Paz, quel bonheur de se réchauffer dans le décor du livre de la jungle.
Nous choisissons une excursion de 6 jours pour découvrir cet environnement nouveau pour nous. Nous irons 3 jours dans la "Selva", la forêt tropicale, et 3 jours dans la "Pampa", les marécages à l'entrée de l'Amazonie.
La Selva
Nous quittons la ville en bateau, accompagnés de notre guide José Luis. Il est natif d'une communauté indigène amazonienne et connaît la jungle par cœur.
Après 3h de bateau, nous arrivons dans le camp d'Escorpion. Deux grandes cabanes sur pilotis abritent quelques chambres et une cuisine. Chaque jour, le camp dispose de 3h d'électricité grâce à un groupe électrogène. Il y règne une bonne ambiance et il y a plus de guides indigènes que de touristes.
Nous partons pêcher au cours de l'après-midi armés d'un fil, d'un gros hameçon et de 100g de boeuf. Pas besoin de leurre technique ou de canne en fibre de carbone, par contre il est nécessaire d'ajouter un fil de fer entre l’hameçon et le nylon. Les poissons ont de bonnes dents dans le fleuve...

Nous avons la chance d'attraper deux beaux poissons pour accompagner le dîner.
Avant d'aller nous coucher, nous partons 2 heures explorer la jungle à la lumière des torches. Notre guide nous montre une belle tarentule et nous découvrons des traces de jaguar toutes fraîches sur la piste. En rentrant sur le camp, Chris découvre un grand serpent que notre guide a rapidement changé en pâte à crêpes. Il s'excuse du massacre mais nous explique que le reptile n'était pas forcément bon pour la santé de celui qui s'en approchait trop près...
Le lendemain, nous partons marcher pendant 5 heures afin de rejoindre un autre camp encore plus sauvage. Sur la piste, José Luis nous apprend ce qu'il sait des vertus médicinales des plantes et des champignons que nous rencontrons. Il nous fait également goûter la coca avec de la cendre de pomme de terre. Nous avons la chance d'apercevoir quelques singes et un caïman noir qui vit près du camp. Le soir, le concert des animaux et des insectes de la jungle est impressionnant.


Nous terminons notre trek dans la jungle le troisième jour en rejoignant le camp principal et allons observer les perroquets nichant dans les falaises qui longent le rio.
Avant de rejoindre la pampa, nous avons eu la chance de visiter une communauté indigène. Ils nous parlent de l'exploitation de la canne à sucre et nous avons utilisé leur moulin pour extraire le jus de la canne. Avant de repartir, nous goûtons notre production dans une calebasse : quel délice!

La Pampa
Le quatrième jour, nous partons vers les marécages de la Pampa. L'ambiance y est différente. La faune est plus accessible car la végétation y est moins dense. Nous avons pu observer des centaines de caïmans, des tortues, des singes hurleurs, capucins, saïmiri, une multitudes d'espèce d'oiseaux et même des dauphins roses. Oui, roses, c'est possible de voir ces animaux sans prendre de drogue.


Nous sommes également partis à la recherche d'un l'anaconda dans le marais. Nous ne l'avons pas trouvé, mais à nos pieds quelques caïmans se reposaient dans l'eau. C'était un peu impressionnant.
Dans la pampa, nous sommes repartis à la pêche. Cette fois, nous attrapons une petite dizaine de piranhas pour le dîner.

Enfin, pour clôturer cette expédition, notre guide nous emmène profiter d'une baignade avec les fameux dauphins roses. Il faut être détendu car nous voyons également des alligators nager à une centaine de mètres...

Nous partons maintenant pour le Pérou, encore émus de cette expérience extraordinaire en Amazonie. Les contrastes entre le désert de sel, les lacs colorés, l'Altiplano et la jungle Bolivienne font de ce pays un endroit unique. Le séjour touche bientôt à sa fin mais il nous reste encore quelques aventures à vous raconter !
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